Et l’incinérateur à nouveau sur le tapis
Il revient sur le devant de la scène par l’intermédiaire de la Commission Européenne des Pétitions. Celle ci a passé deux jours à Marseille et à Fos-sur-Mer pour écouter les protagonistes ; et surtout se rendre sur place pour vérifier la teneur des pétitions adressées il y a plusieurs mois par Gérard CASANOVA de Port St Louis du Rhône et Djamila SAIDI de Fos-Sur-Mer.
Ces pétitions avaient pour objet de démontrer la surpollution représentée par le futur incinérateur dans une zone déjà bien polluée… est-il vraiment nécessaire d’en rajouter une couche ?
En matière de santé publique le principe de précaution doit être respecté dans le Golfe de Fos.
La Commission Européenne et quelques élus se sont rendus sur le site de l’incinérateur et également sur celui de laDécharge de la Crau à Entressen.
Le Président de la commission a indiqué d’emblée qu’il ne lui avait pas été fourni les éléments précis lui permettant de connaître l’impact de la pollution dans les environs immédiats de l’incinérateur.
En forme de réponse, Le président d’Ouest Provence a longuement détaillé les graves lacunes relevées dans le dossier d’autorisation d’exploiter.
« Ce qui aurait du être
probant a été rejeté d’un revers de mains. Jamais je n’ai pu m’expliquer avec Jean-Claude GAUDIN.
Depuis l’origine du dossier,
il m’a été impossible de discuter sur ce sujet avec lui, malgré mes relances.
Je n’ai pu lui faire part de
nos arguments, et de mon souhait de parvenir à une solution concertée qu’une
seule fois, à mon initiative. Je lui ai proposé à cette occasion de prendre en
charge sur le territoire de Ouest Provence le traitement des déchets ménagers
de la Communauté Urbaine de Marseille, à la condition d’exclure l’incinération
à moindre coût que son engagement financier.
Je me suis heurté à une fin de
non recevoir, qui m’a fait penser à ce moment que rien ne pourrait faire dévier
le projet de ses rails, sauf une décision de justice.
Nous avons donc utilisé tous
les recours qui étaient possibles.
Nous avons été les témoins d’une multitude d’irrégularités manifestes, que les tribunaux ont sanctionné à plusieurs reprises puisque nous avons obtenu l’annulation de l’autorisation d’exploiter. »
En conclusion, de cette rencontre les Parlementaires Européens ont indiqué que le danger de pollution par l’incinérateur leur paraissait avéré. Ils ont également posé deux questions essentielles résumant bien le fond du dossier.
" - Pourquoi la Communauté Urbaine s’est elle entêtée à vouloir imposer l’incinérateur ?… "
" - Pourquoi les élus locaux n’ont ils pas pu faire valoir ni leurs
droits ni l’avis de leurs populations ?… "
Là est bien le problème
et ces deux interrogations restent encore sans réponse.