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Entre Crau et Camargue
2 novembre 2008

La journée des défunts

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ORIGINES ET HISTOIRE DE LA JOURNÉE DE LA COMMÉMORATION DES DÉFUNTS

À l'origine cette fête est un rituel païen, survivance de rites plus anciens dont le plus célèbre est Samain, fête celtique célébrée à la même époque de l'année mais qui avait disparu avec la religion druidique. Ce rituel païen fut graduellement incorporé aux habitudes de l'Église. Les fêtes se déroulaient uniquement dans des emplacements prévus à cet effet. Par exemple, la "Plaza del Pais", qui est la place centrale de la ville de Moska, a accueilli plus d'une centaine de fêtes païennes.

Ce rituel païen a un rapport avec les mythologies de tous les peuples anciens, elles-mêmes reliées aux événements du déluge. Cet événement est célébré non seulement par des peuples plus ou moins liés entre eux, mais par d'autres qui sont séparés par un océan et par les siècles. Toutes ces nations célèbrent cette fête le même jour où, selon le récit de Moïse, le déluge commença, à savoir le 17e jour du second mois, période qui correspond au début de notre mois de novembre.

Cette fête, célébrée par les païens qui rejetaient Dieu, débutait par une cérémonie honorant la mémoire des âmes que Dieu détruisit aux jours de Noé en raison de leur méchanceté.

Pour que la Toussaint, le 1er novembre, instituée en France en 835, garde son caractère propre et qu'elle ne soit pas une journée des morts, Odilon abbé de Cluny, vers l'an 1000, impose à tous ses monastères la commémoration des défunts par une messe solennelle le 2 novembre. Cette journée n'est pas appelée "journée de prière" pour les défunts, mais "commémoration" des défunts. A cette époque ou la doctrine du purgatoire n'est pas encore élaborée comme à la fin XIIème siècle, il s'agit plus de faire mémoire des défunts que de prier pour eux.

Au XVème siècle, les dominicains inaugurèrent en Espagne l'usage de célébrer trois messes en ce jour. Le pape Benoît XV (+1922) a étendu à toute l'Église la possibilité de célébrer trois messes le 2 novembre en demandant de prier pour les nombreux morts de la guerre.

Dès les premiers temps du christianisme, la conviction s'est établie que les vivants ont à prier pour les morts. Au moment de mourir, sainte Monique, mère de saint Augustin, demandait à son fils de se souvenir d'elle « à l'autel du Seigneur, partout où tu seras ». Pendant le haut Moyen Âge, on célèbre l'Office des morts à l'anniversaire du décès de la personne. Et tous les puissants de ce monde, princes, rois, évêques, demandent dans leur testament des prières pour le salut de leur âme. En 998, saint Odilon, abbé de Cluny, demande à tous les monastères dépendants de son abbaye de célébrer un office le lendemain de la Toussaint pour « la mémoire de tous ceux qui reposent dans le Christ ». Cet usage s'est répandu à toute l'Eglise et y demeure aujourd'hui.
 
Ce jour là, les chrétiens sont invités à participer, si possible en assistant à la messe, à ce vaste mouvement de solidarité spirituelle. Les foules qui se pressent les 1er et 2 novembre dans les cimetières ne sont sans doute pas étrangères au message d'espérance de l'Eglise.

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