La commémoration de l'armistice à Istres
Le rendez vous est fixé à 10 h place Roger Salengro (devant le collège Pasteur) pour le départ du défilé.Le défilé se prépare, l’armée, la croix rouge les officiels, les enfants et les civils.
La colonne s’ébranle jusqu’à la mairie, on hisse les couleurs et les enfants entonnent la Marseillaise, c’est un moment d’émotion. Et nous voilà reparti à travers le centre ville pour rejoindre la Porte d’Arles ou une gerbe sera déposé et la fanfare jouera un morceau avant qu’on ne reparte en direction de la Stèle.Là quelques morceaux en souvenir de cette drôle de guerre (première guerre mondiale, l’armistice entre la France et l’Allemagne est signé ce jour après 4 ans d’hostilités. L’Allemagne restitue à la France l’Alsace et la Lorraine mais cette guerre aurai fait quelque 19 millions de morts.
Notons que pour la 90ème commémoration du 11 novembre, il n’y a plus de poilus en France le dernier a disparu au mois de mars de cette année à l’age de 110 ans.
Commémoration du 11
novembre 1918
que commémorons-nous
le 11 novembre de chaque année
Alors que peu à peu les derniers survivants de la grande guerre entrent
dans le royaume de la mémoire des hommes, il est bon de rappeler les événements
qu'illustrent les cérémonies annuelles du 11 novembre.
Tout d'abord et surtout, il s'agit de marquer que le 11 novembre 1918, après
plus de quatre années de guerre, l'Allemagne sollicite et signe un armistice
traduisant son effondrement militaire et surtout politique, sous les coups de
boutoir que les Alliés, menés par le maréchal Foch, lui assènent depuis le mois
de juillet.
Au début de l'automne, le général Ludendorff, désespérant de la victoire, pense
que l'Allemagne peut encore épuiser les Alliés pour obtenir des conditions de
paix favorables. Mais en septembre, les appuis de l'Allemagne commencent à
s'effondrer. Le général Allenby a détruit une puissante armée turque à Megiddo
le 19 septembre ; les armées alliées de Salonique avancent ; le 29 septembre,
les Bulgares ont signé l'armistice. Les Alliés n'ont plus qu'à pousser sur le
front ouest, et Ludendorff n'a plus de réserves à leur opposer.
Le 2 septembre, il avertit son gouvernement de la nécessité de l'armistice, le
4 octobre, Berlin en appelle au président Wilson, et non aux Alliés, pour
l'ouverture de négociations, dans l'espoir d'obtenir des termes moins sévères
que ceux qu'exigeront les Alliés épuisés mais assoiffés de vengeance. Les
Allemands voient juste, car Wilson espère les lier aux Quatorze Points
(présentés au congrès le 8 janvier 1918 et fondement de son programme de paix)
pour imposer ceux-ci aux Alliés. Les échanges se poursuivent durant près de
trois semaines, jusqu'à ce que les Alliés et Wilson annoncent qu'ils ne
négocieront pas d'armistice avec la dictature militaire en place.
Ludendorff, pour faciliter les négociations et éviter un possible limogeage,
démissionne le 27 octobre. La guerre arrive rapidement à sa fin. Les Turcs
signent l'armistice le 30 octobre, et le GQG autrichien signe avec l'Italie le
3 novembre. La nouvelle des négociations avec Wilson fait naître l'espoir quasi
unanime de finir la guerre. Quand l'amiral Von Hipper, commandant la flotte
allemande, ordonne une attaque vouée à l'échec contre la Royale Navy, les
équipages se mutinent. Désordres, révoltes et mutineries soulèvent toute
l'Allemagne. Les socialistes prennent le pouvoir et proclament la république.
Entre le 7 et le 11 novembre, une délégation négocie l'armistice avec Foch dans
son train de commandement, près de Compiègne. Un accord est obtenu le 11
novembre, à 5 h. Les Allemands doivent évacuer immédiatement tous les
territoires occupés et l'Alsace-Lorraine. Ils doivent livrer de grandes
quantités de matériel, évacuer la rive gauche du Rhin et livrer tous les
U-boats et leurs navires de surface. Le traité de Brest-Litovsk est annulé ;
toutes les troupes allemandes en Europe orientale doivent se replier à
l'intérieur des frontières du Reich de 1914.
Georges Clemenceau, président du Conseil depuis 1917, a tenu la France à bout
de bras pour lui conserver sa foi en la victoire. C'est lui qui annonce
officiellement à la Chambre des députés que l'armistice est signé et que
l'Allemagne a reconnu sa défaite.
Or, à ce moment même, à 11 h, quand l'armistice entre en vigueur, les Allemands
sont partout sur un sol étrangler (sauf en Haute Alsace, où les français ont
pris pied en 1914). Alors que les forces allemandes, bien qu'épuisées, sont
intactes, c'est le front intérieur qui s'effondre. L'Allemagne ne peut alors
que se soumettre aux conditions draconiennes qui vont lui être imposées.
Vingt ans plus tard, alors que la France vient de connaître une des grandes
défaites de son histoire, des lycéens parisiens décident de déposer une gerbe
sur la tombe du Soldat Inconnu, malgré les interdictions de l'occupant
allemand. Le 11 novembre 1940, lycéens et étudiants, qui ont rallié
l'initiative de leurs cadets, sont assez nombreux avenue Victor Hugo comme
place de l'Étoile, pour que les troupes allemandes, appuyées par la police
française réquisitionnée, interviennent brutalement pour disperser les
manifestants. Arrestations et incarcérations suivent, mais sans victime, malgré
la légende qui a couru à ce sujet. Il n'en reste pas moins que ce geste
symbolise "une image réelle, une expression profonde du pays, non pas à
travers une majorité mais au contraire, à travers une minorité, qui par son
engagement extrême, finit par avoir raison".