Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Entre Crau et Camargue
7 mai 2008

Istres notre Crau et la transhumance

Le saviez vous ?

La transhumance une pratique plusieurs fois millénaire !

LSV_transhumance

Une bergère en Savoie

Un modèle pour le "développement durable".

Le mouton est un animal emblématique, qui n'a pas d'équivalent dans nos cultures, tant sa place domine dans la religion, l'imaginaire et les représentations. Il y a 11 000 ans, des hommes inventent l'agriculture et l'élevage à l'est du bassin méditerranéen. Dès lors l'habitude est prise de conduire moutons et chèvres là où l'herbe est la plus nourrissante : l'hiver dans les plaines, l'été dans les montagnes. Composant avec la pente et les saisons, ces premiers pasteurs font de l'organisation de leurs déplacements, l'une des composantes essentielles du savoir-faire pastoral. Peu de pratiques encore aussi vivantes bénéficient d'une telle antériorité. Aussi quelle autre activité que l'élevage ovin transhumant correspond mieux à ce que nos contemporains appellent "développement durable" ?
Apte à préserver les conditions d'un rapport équilibré avec le milieu naturel, propre à satisfaire des exigences  de tous ordres, alimentaire, social, environnemental, culturel, voire spirituel, l'élevage ovin transhumant tels que la majorité des baïles et bergers le conduisent depuis des siècles, est à l'évidence un modèle des plus convaincants.

Une pratique qui n'a jamais cessé de s'adapter.

Le plus souvent, nos sociétés regardent les bergers et la transhumance comme des reliques du passé. Au plan économique et social, cet élevage continue pourtant d'occuper une place considérable dans la région Provence-Alpes-Côtes d'Azur où, chaque année, quelque 620 000 bêtes estivent en montagne et 100 000, environ, hivernent en plaine. La plaine de la Crau, en Pays d'Arles, reste ainsi encore aujourd'hui le bastion de la grande transhumance provençale. En passant, au début du XXe siècle, de la production de laine à celle de la viande, en acceptant de renoncer à la transhumance à pied, au profit du train puis du camion, en prenant une part active aux mesures agri-environnementales, en s'organisant pour assumer avec succès de lourdes contraintes sanitaires, la profession pastorale a constamment témoigné d'une remarquable capacité d'adaptation. S'il exige toujours des savoir-faire de haut niveau autant qu'un grand sens des responsabilités, le métier de berger s'est lui aussi modernisé. L'aménagement de points d'eau, le recours à l'héliportage, l'usage de l'électricité solaire ou du radiotéléphone, des cabanes mieux aménagées, des clôtures mobiles, des parc de contention, etc..., tous ces exemples témoignent de la capacité qu'ont les éleveurs et les bergers à mettre à profit les avantages de leur temps. Mais le pourront-ils longtemps si la société demeure indifférente à leur apport et à l'importance de leur rôle ou, pire, si elle continue de les ignorer ?

190405_180949_PEEL

La transhumance à pieds

180405_171901_PEEL

Une cabane de berger à l'estive

030605_201228_PEEL

Les moutons paissent en Crau

La maison de la transhumance

Concours gratuit Webtoweb! Votez pour ce site!

Publicité
Publicité
Commentaires
J
La transhumance fait parti de notre passé et de notre avenir pour un développement durable...oui mais la société doit évoluer et prendre en compte tout ce qui peut enrayer ces changements climatiques.
Entre Crau et Camargue
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité